Karate Do
Wado Ryu
Le Thème du Mois
: 
Jules Brunet, un samouraï français
En bannière
ce mois ci, les Shoguns
On
l’a oublié depuis longtemps, Jules Brunet : ce militaire
français devenu instructeur militaire au Japon qui – lors
de la guerre shogunale de 1868-1869 - s’est joint à la
rébellion alors menée contre le gouvernement
impérial, inspirant ainsi le personnage de l’instructeur
américain nathan Algren dans le récent film « le
Dernier Samouraï » d'Edward Zwick (2003).
Le capitaine d’artillerie Jules Brunet
avait été nommé membre de la première
mission militaire française : envoyé au Japon - à
la fin du XIXe siècle, en 1867 : au moment de la restauration
Meiji - en tant qu’instructeur d’artillerie pour mener
à bien la modernisation des armées du shogun Yoshinobu Tokugawa
: en tout sept régiments d’infanterie, un bataillon de
cavalerie et quatre bataillons d’artillerie, soit 10 000 hommes
(Britanniques et Américains s’occupant, de leur
côté, de l'armée de l'empereur Meiji).
Vaincu
par les forces impériales durant la « guerre de Boshin
» en 1868, le shogun Tokugawa restituera le pouvoir à l'empereur Meiji.
C’est pourquoi, la France étant alors officiellement
devenue neutre, la mission militaire française est alors
forcée, par décret impérial, de quitter le Japon.
Mais Jules Brunet refusera d'abandonner ceux qu'il a formés et
choisira de rester au Japon pour organiser la résistance de
l'armée des derniers samouraïs encore fidèles au
shogun. Désertant l'armée française pour rester au
Japon, il envoie alors une lettre à Napoléon III
où il explique qu'il est «décidé à
mourir ou bien à servir la cause française en ce pays
».
Puis, à la fin 1868, Jules Brunet se replie alors à Hakodate (Hokkaïdo) avec l'amiral de la flotte Takeaki Enomoto et une poignée de Français. Là, ils fondent l’éphémère République indépendante d'Ezo
dont l’amiral Enomoto est élu président : une
république autonome qui ne durera que six mois mais qui sera
brièvement reconnue, de facto, par les puissances
étrangères.
Brunet organisera la défense d’Hokkaïdo avec les
restes des armées de l'ex-shogun (des troupes shogunales qui
seront alors placées sous commandement franco-japonais, sous les
ordres des commandant Otori Keisuke et Jules Brunet), ayant toujours
l'espoir d’y défaire l’armée impériale
et de pouvoir monter une contre-attaque. Ces dernières troupes
shogunales essuieront revers sur revers. Et cette épopée
arrivera à son terme à la fin juin 1869, quand
l’infanterie impériale (environ 10 000 hommes)
débarque à Hakodate. Submergés par les
bombardements, les 800 soldats de l’armée shogunale
rendent. Et Jules Brunet sera contraint de fuir, avant la reddition,
avec les derniers Français survivants sur un bateau
français ancré au large de Hakodate.
Le gouvernement impérial réclamant son arrestation,
Brunet finira par rentrer en France où il sera condamné
par le jugement d’une cour martiale, à la fin de
l’année 1869. Réhabilité par la suite, pour
participer à la guerre franco-allemande de 1870, Brunet sera (en
1870) fait prisonnier à Metz par les Prussiens. De même,
la même année, on sait qu’il participa aux combats
de la Commune de Paris, du côté des Versaillais, avant de
devenir général, en 1898...
Pour en savoir plus:
Les thèmes
des mois précédents>>
>> Biographie de Jules Brunet
>> L’empereur MEIJI 明治天皇
>> Ensemble d'extraits de film du " Dernier Samouraï "
>> Chronologie sur l'histoire du Japon

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